LE BESTIAIRE
Crédit photo: Eric Batbedat
hexis
Mise en scène et écriture : Sigrid Bordier
Interprètes : Zacharie Bordier, Pierre Robert-Tissot, Alexandre Bordier, Arthur Amouroux, Sigrid Bordier
Chorégraphe : Christine Maltète-Pinck
Musique : Sigrid Bordier
Création sonore / régie : Jean Pierre Spirli
Lumières : Sigrid Bordier
Chargée de production : Elsa Pellerin
Administration : Les Thérèses
Production diffusion: Charline Alexandre. Durée : 1h3O / Tous Publics
Partenaires : Région Occitane dans le cadre du dispositif « Résidence Association » (Ax Animation en association avec Arto et La Grainerie)
Coproduction, soutiens et accueil en résidence : l’Usine CNAREP (Toulouse Métropole 31)/ Axanimation (09)/ La Grainerie, Fabrique des Arts du Cirque et de l’Intinérance(31)/ Arto (31)/ Ville de Valbonne (06)/ Théâtre Interface Sion (Suisse)/ L’Etincelle Genève (Suisse)
Une compagnie cherche, travaille autour de LA création qui la ferait exister aux yeux des instances culturelles puisque le public n'a, à priori, jamais été le thermomètre premier!
L'impertinence est jubilatoire!
Mais que proposer en restant honnête vis à vis de soi, du public et des décideurs ?
Passé ce prétexte anecdotique, en filigrane, Hexis n'aura de cesse de questionner, au travers de la danse, la musique, le texte et le jeu, les écarts de comportement vis à vis de la norme sociale, artistique, humaine sur un ton parfois léger, parfois ridiculement sérieux, en tout cas pince sans rire mais profondément touchant.
"Nous avons travaillé deux ans sur les textes d'un auteur contemporain… dont on ne donnera pas le nom, parce que ce n'est pas de sa faute…"
Crédit photo: Eric Batbedat
Crédit photo: Eric Batbedat
"Il danse. Il danse avec légèreté. La légèreté de son âge. Au beau milieu de pages immaculées, éparpillées sous son pas aérien... comme les espérances de toutes les histoires qu'il lui reste à inventer. Il va et vient, traçant des diagonales brisées par des tourbillons, décollant dans les airs emporté par le son. Il danse et ploie élégamment, emportant avec style une larme qui fait route le long de ma joue. Je suis pris.
Elle chante. Elle chante avec force. La force qui transporte les émotions...Bien au delà de ses épaules qui roulent en rythme, au diapason d'une transe sonique enveloppant nos sensations.
Elle nous embarque sur son territoire fait de jardins et de cours, on la suit les yeux fermés, ne connaissant ni la route ni les détours. On la suit les yeux fermés, écuyère de velours.
Il sourit. Il sourit avec amour. L'amour de renaître dans le flot des mots. Des mots voyageant dans des personnages qui nous délecte. Chorégraphe de nos rires, dont il ne rate aucune marche, se glissant autour de nous. Il explose en cadence, battant la mesure, martelant le tambour. Comme autant de coups qui transpercent l'espace se frayant un chemin à travers le bayou.
Il traîne. Il traîne avec douceur. La douceur que l'on aime à regarder. Nonchalance de circonstance, il rentre puis disparaît, nous étonne au travers de multiples effets. Passant d'une caisse claire à une guitare léchée, d'un texte amer à un corps transcendé. Une main qui s'agite, des genoux qui résistent, le groove du batteur, de la prose en plein cœur.
Il se promène. Il se promène avec malice. La malice d'une silhouette qui se faufile dans des positions hostiles .Se mouvant tel un félin, chaloupant à l'infini, se balançant comme un acrobate, flirtant de facéties. Le regard dans le vide, son costume mouillé, son allure intrépide allume nos envies de liberté. Je suis allé au spectacle aujourd'hui, cela ne m'était plus arrivé depuis bien trop longtemps. La certitude, déjà puissante, que la vie ne vaut que par les histoires que l'on nous y raconte. Que la légèreté à s'abandonner dans les bras de la création, n'a d'égal que la naissance du feu de la passion amoureuse. La beauté, le tumulte, les rires, la gêne, les larmes et la plaisir immense de se laisser aller dans le partage. Je suis allé au spectacle aujourd'hui, je suis vivant." Arnaud